À quoi servira la reprise du championnat quand on sait qu’il y a de cela 1 mois, le ministre en charge des sports le Dr André Jacques Augand a annoncé lors d’une  rencontre avec les membres des ligues que le Gabon ne participera pas au tournoi de la CAF ? Aucun club gabonais ne jouera une compétition africaine en 2025, à en croire le nouveau chronogramme de reprise du championnat national avait-il indiqué. Le champion du Gabon n'ira nul part. La lanterne rouge du championnat national ne descendra pas en deuxième division. Le membre du gouvernement avait même souligné lors de cette rencontre que les équipes ne sont pas prêtes pour partiper à ce tournoi à cause  des dysfonctionnements constatés dans cette discipline depuis des années.

Quel est alors le but pour cette reprise ?

C’est vrai que le championnat national reste important car il permet aux équipes locales de se mesurer les unes aux autres, de développer le talent local et d’offrrir des opportunités aux joueurs de progresser dans un premier temps. Mais dans un deuxième temps, le championnat national permet également aux équipes gabonaises  de se préparer et de gagner en expérience afin d’affronter des équipes internationales dans le futur. Ce qui contribue à renforcer le niveau de jeu et la compétitivité des équipes locales. L’exclusion du Gabon aux compétitions africaines est une situation plus que préoccupante qui contribue de manière significative à enterrer les ressources locales. En effet, encore appelée « la pépinière » le National-Foot qui est  devenu professionnel sous l’impulsion du chef de l’État Ali Bongo Ondimba,  et qui avait pour visée ultime d’être un vivier pour l’équipe nationale qui ne devrait plus être composée uniquement que de footballeurs évoluant à l’étranger mais bien un melting-pot se meurt au Gabon.

Cette annonce vient soulager les footballeurs au chômage depuis un an, mais il est important qu’une reflexion profonde se fasse sur cette décision car organiser un championnat alors que les 21 clubs que comptent le Gabon ne participent pas aux compétitions africaines n’a pas vraiment d'enjeu à moins que la reprise du championnat du 15 mai soit une technique pour se préparer aux compétions qui auront  lieu en 2026.

Il faut dire que ce nouveau modèle économique sur lequel va désormais s’appuyer la LINAFP pour le financement des championnats nationaux, n’est que la matérialisation des engagements pris par le président de la transition qui, à travers le ministre des Sports, avait pris l’engagement que le National-Foot sera désormais financé par les entreprises pétrolières à travers leur politique RSE.

Esperons juste que cette nouvelle date ne soit pas l’occasion d’un autre rendez-vous raté comme ce fut le cas pour la date du 20 avril dernier, ainsi que l’avait préalablement annoncé le ministre de tutelle à l’occasion de l’ouverture du séminaire de renforcement des capacités des managers des entreprises sportives et des clubs de football d’élite.

 

 

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